- FÉLIBRIGE
- FÉLIBRIGEFÉLIBRIGEFondé en 1854 par sept poètes: Joseph Roumanille, Frédéric Mistral, Théodore Aubanel, Anselme Mathieu, Jean Brunet, Adolphe Tavan et Paul Giéra, le nom du Félibrige fut emprunté à une histoire provençale dans laquelle Jésus est découvert dans le Temple en train d’argumenter avec «sept docteurs de la Loi» (li set felibre de la Lei ). Le groupe se proposait de stimuler la renaissance de la langue et de la littérature occitanes. Il se constitua près d’Avignon, sous la direction de Roumanille, qui inspira à Mistral la résolution de consacrer son énergie à rendre à la Provence son ancienne gloire. Parmi les autres membres du premier Félibrige, seul Aubanel se révéla digne de figurer sur le même plan que Mistral et Roumanille. Après Mistral, le Félibrige étendit considérablement son influence, faisant des adeptes non seulement en Provence, mais aussi dans tout le sud-ouest de la France, et même dans la Catalogne tant espagnole que française.Le Félibrige de Paris fut créé en 1879 par des méridionaux, disciples de Mistral (Charles Maurras y lut en 1892 un manifeste fédéraliste qui l’en fit exclure). Après 1918, il se prolongea dans l’Association des amis de la langue d’oc.En définitive, malgré son conformisme, ses poncifs et sa facile dégradation folklorique, le Félibrige a largement atteint les objectifs premiers qu’il s’était assignés.• 1876; de félibre♦ École littéraire fondée en Provence (1854) par sept jeunes félibres.félibrigen. m. Mouvement littéraire fondé en Provence en 1854 par Mistral, Aubanel, Brunet, Mathieu, Roumanille, Tavan et Giera, pour faire renaître la littérature de langue d'oc.⇒FÉLIBRIGE, subst. masc.École, association littéraire fondée à l'initiative de Mistral et d'autres écrivains provençaux pour assurer la sauvegarde et la perpétuation culturelles de la langue provençale. Début du Félibrige. — Un jour, cinq ou sept poètes, un dimanche. Nous nous réunîmes chez notre ami, au château de Fonsegugne (BARRÈS, Cahiers, t. 4, 1905, p. 22). Les Arlésiennes, aux fêtes du Félibrige, s'empêtrent dans des jupes longues qu'elles ne savent plus porter (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 154) :• ... la génération héroïque des fondateurs du Félibrige, de ceux qui avaient eu vingt ans en 1848, et qui avaient accompli, grâce à lui [Mistral] surtout, à Roumanille, à Aubanel, à Félix Gras, une des plus belles résurrections de l'âme d'un peuple qu'il y ait eu au XIXe siècle.Arts et litt., 1936, p. 3803.REM. 1. Félibrézade, subst. fém. Célébration, fête de félibres. Car il faut que les « félibres » te reçoivent avec une « félibrézade » en hôte illustre! (MALLARMÉ, Corresp., 1868, p. 280). 2. Félibrigade, subst. fém. Réunion de félibres. Voilà, il faut t'y mettre de tout cœur, comme tu sais entreprendre quelque chose : convoque une félibrigade et écris Tra-los-montes (MALLARMÉ, Corresp., 1873, p. 41).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1876 (L'Union de Vaucluse ds Journ. offic., 27 mai ds LITTRÉ Suppl.). Empr. au prov. mod. felibrige de même sens (MISTRAL), dér. de felibre, v. félibre. Fréq. abs. littér. :4.
félibrige [felibʀiʒ] n. m.ÉTYM. 1876; de félibre.❖♦ Nom donné à l'école littéraire fondée en Provence (1854) par sept jeunes félibres. || Les fondateurs et animateurs du Félibrige.
Encyclopédie Universelle. 2012.